Boeing a enregistré le mois dernier 219 commandes brutes de la part de trois clients, et a remis 45 avions à 20 compagnies aériennes et sociétés de leasing. La production du 787 Dreamliner va être temporairement réduite à moins de cinq exemplaires par mois, le temps de régler les nouveaux problèmes révélés par la FAA.

En juin 2021, l’avionneur américain a surtout enregistré la commande géante de United Airlines pour 200 737 MAX, vendant d’autre part 18 767-300F et un 777F à Fedex Express. Soit le niveau de commandes le plus élevé depuis juin 2018, précise Boeing.

Mais 129 appareils ont disparu de ses listings, dont 56 pour des raisons comptables (norme ASC-606, incluant sept 787 et 49 monocouloirs). Parmi les annulations de commandes figurent 65 737 MAX par la low cost Flydubai (qui en attend encore 170, ayant déjà mis en service treize MAX 8 et trois MAX 9), cinq monocouloirs remotorisés par la société de leasing BOC Aviation, un BBJ MAX et deux 737-700 Wedgetail par une armée de l’air anonyme.

Les 146 commandes nettes de juin marquent pour Boeing un cinquième mois consécutif où les commandes sont plus nombreuses que les livraisons. Depuis le début de l’année 2021, il affiche 599 commandes brutes et 243 commandes nettes en tenant compte des annulations et conversions.

Côté livraisons justement, l’avionneur américain a remis en juin 45 avions à ses clients, dont 33 de la famille 737 MAX en particulier chez TUI, Aeromexico, Turkish Airlines ou les deux premiers de Ryanair entre autres. Les dix gros porteurs livrés le mois dernier incluent un 787-9 pour Turkish Airlines, un 777-200LR pour Turkmenistan Airlines, deux ravitailleurs 767-2C KC-46 (pour l’USAF et le Japon), deux 767-300F pour FedEx et quatre 777F pour FedEx, DHL et Qatar Airways.

Depuis le début de l’année 2021, Boeing a livré 156 avions. Ce qui lui laisse un carnet de commandes (backlog) de 4166 appareils restant à livrer, dont 3334 monocouloirs, onze 747, 107 767, 286 777 et 428 787.

« Nous poursuivons le travail pour tenir nos engagements envers nos clients commerciaux, de défense, spatiaux et de services, tout en positionnant notre entreprise pour une reprise stable et solide après la pandémie », a déclaré Boeing dans un communiqué. « Au deuxième trimestre, nous avons progressé dans la remise en service en toute sécurité du 737 MAX sur un plus grand nombre de marchés internationaux et en augmentant le rythme des livraisons du 737 ».

Mais le même communiqué souligne aussi que la cadence production du 787 Dreamliner va être « temporairement inférieure à cinq par mois, et reviendra progressivement à cette cadence » (celui livré en juin à la compagnie nationale turque avait été certifié avant la découverte de problèmes de fabrication). Conséquence de l’annonce par la FAA de la découverte de nouveaux problèmes « autour du nez » sur des 787 déjà assemblés mais pas encore livrés, problèmes qui ne présentent « pas de menace immédiate pour la sécurité des vols » selon le régulateur.

Boeing rappelle avoir « engagé des discussions détaillées avec la FAA sur la méthodologie de vérification pour les fuselages de 787, et la réalisation d’inspections et de réparations associées. Dans le cadre de ces efforts, la société a identifié des retouches supplémentaires qui seront nécessaires sur les 787 non livrés. Sur la base de notre évaluation du temps nécessaire pour terminer ce travail, Boeing redéfinit la priorité des ressources de production pendant quelques semaines pour soutenir l’inspection et la reprise. Au fur et à mesure de la réalisation de ces travaux, la cadence de production du 787 sera temporairement inférieure à cinq par mois et reviendra progressivement à cette cadence ».

Boeing conclut en précisant qu’il prévoit désormais de livrer moins de la moitié des 787 actuellement en stock cette année. « Nous continuerons à prendre le temps nécessaire pour garantir que les avions Boeing répondent à la plus haute qualité avant la livraison. Dans l’ensemble de l’entreprise, nos équipes restent concentrées sur la sécurité et l’intégrité alors que nous favorisons la stabilité, la qualité et la productivité du premier coup dans nos opérations ».  

Boeing : 219 commandes, 45 livraisons et production du 787 ralentie 1 Air Journal