Fin du suspense chez Airbus: le constructeur européen a annoncé son choix pour sur l'avenir de la famille A320, et ce sera la remotorisation plutôt que le développement d'un appareil entièrement nouveau. Les compagnies aériennes réclamant en chœur des avions moins gourmands en carburant, Airbus s'était donné jusqu'à la fin de l'année pour décider de l'avenir de son appareil le plus populaire, l'A320. C'est finalement l'option A320 NEO (New Engine Option) qui l'a emporté, Airbus annonçant une mise sur le marché de la nouvelle version en 2016. Marché prévu par le constructeur: environ 4000 appareils. CFM International et Pratt & Whitney fourniront les réacteurs de l'A320 NEO, visant d'abord des réductions de consommation de l'ordre de 12 à 15% avant la génération suivante, prévue en 2025 et qui pourrait alléger les factures de kérosène de 30%. Le choix entre remotoriser l'avion existant ou développer un appareil entièrement nouveau était complexe pour l'avionneur européen. D'un côté, garder l'A320 en lui fournissant de nouveaux moteurs plus économes facilite l'intégration dans les flottes existantes, et réduit les coûts de développement par rapport à un avion entièrement neuf (surtout quand Airbus est déjà concentré sur l'A350 qui devrait voler en 2013). D'un autre côté, les gains en carburant ne seront probablement pas aussi marqués que sur un aéronef entièrement neuf et profitant des dernières technologies de fabrication. Mais Airbus se devait de réagir par rapport à la nouvelle concurrence des Bombardier C-Series et du Comac C919 chinois. Sans parler de Boeing, qui fait face au même dilemme que l'avionneur européen pour son 737, l'avion le plus vendu au monde. Reste à savoir quelle sera la décision de ce dernier: les analystes pensent qu'il va jauger la réaction des clients d'Airbus pendant plusieurs mois avant de se prononcer…